Pourquoi vous DEVEZ vous inquiéter de votre tension artérielle
Cher(e) ami(e) de la Santé,
Mes proches de 60 ans s’imaginent en sécurité lorsqu’ils reviennent de chez leur médecin avec une tension mesurée à 13/9.
Ils ont tort.
Non seulement ce chiffre est loin d’être « parfait », comme vous le verrez, mais il risque fort de continuer à grimper.
On sait que la tension augmente avec l’âge. Mais on ignore souvent que, après 50 ans, cette hausse est vertigineuse [1] :
- Entre 64 et 75 ans, vous avez deux chances sur trois d’être diagnostiqué en hypertension artérielle, c’est-à-dire avec une tension qui dépasse les 14/9.
- Et après 85 ans, vous avez 90 % de risques d’être hypertendu !
9 chances sur 10 !!
Voilà qui mérite de s’en préoccuper dès maintenant non ?
Vous me direz peut-être qu’il « faut bien mourir de quelque chose ». Mais vous devez savoir que le plus grand risque associé à l’hypertension, c’est l’accident vasculaire cérébral (AVC).
C’est votre cerveau qui est touché… Après un AVC, si vous survivez, vous pouvez vous retrouver à l’hôpital incapable de parler, d’écrire ou de mémoriser la moindre information nouvelle… ou même paralysé, condamné au fauteuil roulant pour le reste de vos jours.
Sans compter que l’hypertension multiplie par 6 votre risque d’être victime de la maladie d’Alzheimer !
Heureusement, l’hypertension n’a rien d’inévitable, et il suffit généralement d’adopter un mode de vie sain pour baisser sa tension et éloigner ces terribles maladies.
Mais pour se motiver à changer, encore faut-il être informé du danger !
Je cherche à vous inquiéter ? Non, à vous informer !
Le problème est que le discours ambiant sur l’hypertension est beaucoup trop rassurant.
D’un côté, des thérapeutes qui se méfient (à juste titre) des médicaments chimiques vous disent de ne pas vous inquiétez jusqu’à 14/9 ou même 15/10 de tension, surtout si vous dépassez 70 ans.
Certes, ils ont raison de vous déconseiller de prendre des médicaments jusqu’à 16/10 de tension [2]. Mais ils devraient aussi vous encourager à la faire baisser naturellement dès qu’elle dépasse les 12/8 !
Avec les médecins « classiques », c’est l’inverse : ils vous disent qu’avoir une tension légèrement élevée est grave (c’est vrai !) mais vous assurent que vous n’avez aucun souci à vous faire à partir du moment où vous prenez vos médicaments antihypertenseurs (c’est faux !).
Résultat : les patients nagent en pleine confusion. Le sujet a beau être crucial pour leur avenir, on ne leur explique jamais les choses clairement !
C’est pourquoi je vous ai préparé cette lettre : vous y trouverez tout ce que vous devez absolument savoir sur la tension artérielle… et qu’on ne dit jamais aux patients !
Il faut dire que de gigantesques intérêts financiers sont en jeu :
Un business florissant pour l’industrie pharmaceutique
Les médicaments anti-hypertension sont LA poule aux œufs d’or de l’industrie pharmaceutique !
Rien qu’en France, le nombre d’hypertendus dépasse les 14 millions : voilà un nombre inouï de « clients » potentiels pour les grands labos !
Ajoutez à cela le fait que ces traitements doivent se prendre tous les jours, toute la vie… et vous comprenez vite que les industriels n’ont pas intérêt à vous motiver à essayer de baisser votre tension naturellement.
Et c’est ainsi que vous pouvez lire, sur un site d’information grand public comme Pourquoi Docteur, cette effroyable contre-vérité proférée par le Pr Jean-Jacques Mourad :
« Un changement de mode de vie ne peut que de façon exceptionnelle suffire à contrôler une hypertension artérielle (…). Il ne faut pas voir le traitement médicamenteux comme une sanction. » [3]
Eh bien je vais essayer de vous montrer au contraire qu’un changement de mode de vie est mille fois plus bénéfique pour votre santé que de prendre des médicaments.
La triple menace
Comme vous allez le voir, les médicaments sont bien une triple sanction :
- Ils ne vous protègent que très partiellement des graves accidents qui menacent votre santé en cas d’hypertension artérielle ;
- Ils s’accompagnent fréquemment d’effets secondaires très désagréables, qui nuisent à votre qualité de vie ;
- Et ils peuvent causer de graves maladies lorsqu’ils sont pris pendant de longues années !
Attention : je suis convaincu que la prise de médicaments est indispensable dans la plupart des cas si votre tension dépasse les 16/10.
Par ailleurs, si vous êtes déjà sous médicament, surtout ne les arrêtez pas sans l’accord de votre médecin, car tout arrêt brutal peut provoquer un « effet rebond » très dangereux.
Mais n’imaginez pas que vous serez en sécurité grâce à ces médicaments. Et si vous n’êtes pas (encore) touché par l’hypertension, n’attendez plus une seconde pour agir !
Car une tension élevée n’a rien de « naturelle », même à un âge avancé.
Non, l’élévation de votre tension avec l’âge n’est pas « normale »
Dans les années 1950, les médecins avaient coutume de dire qu’une tension « normale » était de 100 + votre âge. Donc 120 (ou 12, selon l’unité de mesure) si vous avez 20 ans. Et 150 (15) si vous dépassez les 50 ans.
Certes, il est clair que si vous avez 40 ans, une tension de 16/10 est beaucoup plus anormale (et plus inquiétante) que si vous en avez 80.
Mais l’augmentation de la tension avec l’âge n’est probablement pas « normale » pour autant.
Chez les peuples chasseurs cueilleurs, qui ont le mode de vie le plus « naturel » qui existe, il semble que la tension n’augmente pas d’un pouce avec l’âge !
Encore plus surprenant : leur tension est particulièrement basse, de 9/6 en moyenne [4] !
Ce n’est pas dû à leurs gènes : on a observé que leur tension monte en flèche dès qu’ils se mettent au mode de vie occidental [5].
Ce qui maintient leur tension à un niveau aussi bas, c’est leur mode de vie protecteur : alimentation riche en fruits et légumes, pauvre en sucre et en sel, activité physique quotidienne, exposition au soleil, pas de stress chronique, pas de poisons chimiques (cigarette, pollution, etc.).
Au-dessus de 12/8, vous pouvez commencer à vous inquiéter
Voilà pourquoi vous ne pouvez pas êtes pleinement serein avec une tension élevée, même si vous êtes sous le seuil « officiel » de l’hypertension (14/9)
Toutes les études pointent dans le même sens : plus votre tension dépasse les 12/8, plus vous risquez de mourir prématurément, d’avoir un AVC, une maladie cardiaque ou Alzheimer.
Selon une revue d’études très complète, dès que vous êtes entre 12/8 et 13/8,5 votre risque de mourir d’une maladie cardiovasculaire augmente de 46 % [6].
Entre 13/8,5 et 14/9, ce même risque est accru de 80 % !
Mais alors, si vous êtes en danger avec une tension à ce niveau, comment se fait-il que le seuil « officiel » de l’hypertension soit de 14/9 ?
Parce que notre médecine moderne est simpliste.
Elle n’envisage que deux situations : soit vous êtes malade, et vous devez prendre des médicaments… soit vous êtes en bonne santé, et vous n’avez pas besoin de changer quoi que ce soit.
Le seuil officiel de 14/9, c’est celui à partir duquel votre médecin va vous prescrire des médicaments. Mais cela ne veut pas dire que vous n’avez rien à craindre si vous êtes en dessous !
Car il y a bien un état intermédiaire entre la maladie et la parfaite santé. C’est l’état de fragilité qui vous prédispose à de lourdes maladies futures.
Mais cela, on ne vous en parle pas.
C’est exactement la même chose avec votre taux de sucre sanguin (la glycémie à jeun), qui augmente généralement en même temps que votre tension.
Quand vous dépassez les 1,26 gramme de sucre par litre de sang, votre médecin vous diagnostique officiellement « diabétique » et il commence à vous prescrire des médicaments.
Mais n’imaginez pas être en sécurité avec un taux de sucre de 1,05 ! Pour éloigner fortement les risques de cancer, d’accident vasculaire et de vieillissement prématuré, il faudrait avoir un chiffre inférieur à 0,9 !
Car ce sont des habitudes de vie malsaines qui font augmenter votre taux de sucre dans le sang aussi bien que votre tension artérielle : trop de sucre ajouté, trop de produits industriels, trop de pain, pâtes, patates, pas assez de légume et pas assez d’activité physique.
Moralité : dès que votre tension dépasse les 12/8, prenez le temps de réfléchir à votre mode de vie et d’examiner ce que vous pouvez changer.
Vraiment, n’attendez surtout pas que votre médecin vous déclare « hypertendu » … et ne comptez pas sur les médicaments pour vous éviter des ennuis !
Si vous en doutez, regardez plutôt cette découverte réalisée à l’Université d’Alabama aux Etats-Unis.
La terrifiante « étude de Birmingham »
Des médecins ont suivi médicalement 27 000 Américains de plus de 45 ans [7]. Plus de la moitié d’entre eux (16 000) prenait des médicaments pour faire baisser leur tension.
Au bout de 6 ans, les médecins ont observé que ce sont ceux qui prenaient le plus de médicament contre la tension qui ont fait le plus d’AVC !
Ceux qui prenaient au moins 3 médicaments pour ramener leur tension à 12 avaient 248 % de risque en plus de faire un AVC par rapport à ceux qui avaient une tension à 12 sans médicament.
Attention : n’en concluez pas que ce sont les médicaments qui causent ces AVC (les risques sont encore plus grands si vous n’en prenez pas !).
C’est bien l’hypertension qui est en cause – et plus votre tension est élevée, plus vous avez besoin de prendre des médicaments pour la faire baisser.
Ce qu’il faut retenir de cette étude explosive, c’est que votre hypertension vous met gravement en danger, même si vous réussissez à la faire baisser correctement avec des médicaments [8].
Et c’est parfaitement logique, puisque votre tension est d’abord le reflet de la qualité de votre mode de vie. Si elle augmente, c’est le signe que votre santé globale est en train de se dégrader !
Donc si vous l’abaissez artificiellement par des médicaments, vous limitez les dégâts, mais vous ne traitez pas le problème à la racine.
C’est un peu comme si vous faisiez du vélo sur un chemin parsemé de clous, et que vous mettiez une rustine à chaque fois que les pneus se dégonflent. C’est un peu mieux que de ne rien faire… mais il vaut bien mieux s’arrêter un instant et prendre le temps de balayer la voie !
Modifier votre mode de vie est d’autant plus indispensable… que forcer chimiquement votre organisme à baisser sa tension est une manœuvre beaucoup plus risquée qu’on ne vous le dit !
Baisser la tension : une manœuvre d’apprenti-sorcier ?
Comprenez-bien que votre corps ne vous veut pas de mal. S’il augmente votre tension artérielle, ce n’est donc pas pour vous embêter !
Parfois, il est simplement dépassé par les évènements. Vous le malmenez tellement que son système de régulation naturelle de la tension est détraqué.
Dans ce cas, les médicaments ont du sens, puisqu’ils aident votre corps à faire ce qu’il n’arrive plus à faire tout seul, à savoir baisser votre tension.
Mais il serait tout de même beaucoup plus intelligent d’arrêter de détraquer votre organisme et permettre à votre organisme de retrouver sa capacité à réguler votre tension naturellement ! Donc d’agir sur la cause et non pas sur l’effet !
Surtout qu’il existe une situation plus fréquente (et sans doute plus grave): dans beaucoup ce cas, votre corps n’a en réalité aucune difficulté à réguler votre tension, mais il choisit délibérément de l’augmenter, pour votre bien !
N’oubliez pas que la pression sanguine permet à votre sang de bien circuler et d’atteindre tous vos organes pour leur apporter l’oxygène et les nutriments dont ils ont besoin.
Si le sang circule facilement, sans obstacle, il n’a pas besoin d’une pression très élevée pour atteindre les organes les plus éloignés.
A l’inverse, si vos artères sont rigides et étroites, le cœur doit faire plus d’efforts pour irriguer l’organisme… ce qui se traduit par une tension plus élevée !
Voilà la raison principale pour laquelle la tension augmente avec l’âge dans les pays occidentaux : parce que l’état de nos artères a tendance à se dégrader, et qu’il faut une tension d’autant plus importante pour irriguer correctement nos organes !
Mais vous comprenez bien que, dans ce cas de figure, les médicaments sont doublement problématiques.
Non seulement ils n’agissent pas sur le problème de fond (les mauvaises habitudes de vie qui dégradent la qualité de vos artères), mais ils empêchent en plus vos organes d’être bien irrigués !
Résultat : plus on abaisse votre tension par des médicaments, plus le risque d’accident est élevé !
Trop baisser la tension peut vous être fatal !
Ces accidents touchent évidemment les organes les plus sensibles à une mauvaise irrigation sanguine : les reins, le cerveau… et le cœur !
Les reins, d’abord. Vos reins ont tellement besoin d’être bien irrigués qu’ils possèdent eux-mêmes plusieurs leviers pour augmenter votre tension, s’ils en ressentent le besoin.
Si vous baissez artificiellement votre tension, vous risquez donc de les endommager !
Et en effet : un examen de plus de 400 000 dossiers médicaux a montré que, parmi les patients sous médicament antihypertenseur, ceux qui avaient une tension entre 12 et 13 avaient 10 % de risques en plus de mourir ou d’avoir une défaillance rénale par rapport à ceux qui avaient une tension entre 13 et 14 ! [9]
Le cerveau, ensuite. Une étude publiée dans la prestigieuse revue JAMA en 2015 a montré que, parmi 171 italiens âgés qui prenaient des médicaments contre la tension, ceux qui avaient une tension inférieure à 13 avaient plus de problèmes cognitifs que ceux qui avaient une tension plus élevée (entre 13 et 14,5) [10].
Ce n’est pas étonnant, quand on sait à quel point le cerveau a besoin de sang chargé en oxygène pour bien fonctionner.
Le cœur, enfin, ce qui est tout de même un comble.
Une étude publiée dans le British Medical Journal en 2016 a montré que votre risque de mortalité cardiovasculaire augmente de façon significative si l’on abaisse artificiellement votre tension à moins de 13.
Les auteurs de l’étude le reconnaissent noir sur blanc : la baisse de pression empêche vraisemblablement le cœur d’être suffisamment irrigué en sang neuf et donc de disposer de suffisamment d’oxygène ! [11]
Au total, les études montrent que le « bénéfice / risque » des médicaments est le meilleur en moyenne lorsque la tension est abaissée entre 13 et 14,5, et surtout pas en dessous.
C’est bon à savoir, évidemment, mais cela ne règle pas votre problème si vous avez le malheur… de ne pas être dans la moyenne !
Attention au drame si vous n’êtes pas un être humain « moyen »
Imaginez que votre tension « innée » soit nettement plus élevée que la moyenne. Si c’est le cas, une tension artérielle à 16/10 ne sera pas forcément un drame pour vous… et si vous l’obligez à descendre sous la barre des 14, cela peut vous causer de graves problèmes.
Même problème si votre tension élevée est « uniquement » le reflet d’un état dégradé de vos artères. Baisser votre tension baissera probablement votre risque d’AVC, mais augmentera fortement les risques d’atteintes aux reins, au cerveau et au cœur [12].
C’est sans doute la raison pour laquelle les médicaments contre la tension n’améliorent pas l’espérance de vie globale après 80 ans [13] : à cet âge, une tension plus élevé est le plus souvent le reflet d’artères rigides, et la faire baisser artificiellement cause de graves accidents.
Au total, au moment de prendre vos médicaments, vous pouvez prier pour être un être humain « moyen ».
N’est-ce pas une bonne raison de préférer modifier votre mode de vie pour la faire baisser naturellement ?
Si vous n’en n’êtes pas (encore) convaincu, continuez votre lecture. Car je n’ai fait qu’effleurer les dangers des médicaments contre la tension.
Quand les médicaments ne marchent pas pour vous
Ce qu’on ne dit pas assez aux patients, c’est qu’il y a beaucoup de cas où la tension reste dangereusement élevée, même sous médicament.
Votre médecin a beau vous en prescrire un deuxième, puis un troisième, voire parfois un quatrième médicament, rien n’y fait : dans 20 % des cas, la tension ne baisse pas suffisamment.
Si vous faites partie de ces 20 % et que vous ne changez rien à vos habitudes, vous avez donc de grandes chances d’avoir un AVC, et donc de mourir brutalement ou de finir paralysé.
Le problème sera le même si vous êtes obligé d’arrêter vos médicaments… parce que vous ne les supportez plus.
De fait, 10 % des patients environ développent une « intolérance sévère » à ces médicaments, ce qui oblige votre médecin à vous les faire arrêter.
Par exemple, les diurétiques (thiazides), pourtant les moins dangereux, provoquent des hyponatrémies, des hypokaliémies et des dommages rénaux sévères dans un peu moins de 10 % des cas [14].
Votre médecin le sait et vous les fait arrêter dès qu’il constate ces effets. Vous n’êtes alors plus protégé… à moins de prendre d’autres médicaments, plus récents et plus risqués.
Quand les effets secondaires vous font lâcher l’affaire
Et encore, ces cas d’intolérance sévère ne sont que la partie émergée de l’iceberg.
Figurez-vous qu’environ 50 % des patients arrêtent de prendre leur médicament contre la tension dans les 12 mois qui suivent son instauration [15].
Et parmi eux, l’immense majorité le fait contre l’avis de leur médecin.
Car votre médecin n’imagine pas à quel point ces médicaments peuvent vous gâcher la vie. Tout ce qu’il voit, c’est que vous vous exposez à de gros risques si vous ne les prenez pas.
Ecoutez plutôt le très éclairé Dr Melvin Lobo, qui dirige une clinique spécialisée dans l’hypertension à Londres :
« On a pris la mauvaise habitude de culpabiliser les patients en s’imaginant que ceux qui arrêtent leur traitement le font simplement parce qu’ils ne veulent pas les prendre, ou parce qu’ils « oublient » d’avaler leur pilule quotidienne. Nous avons une approche différente.
Nous comprenons que certains patients puissent se sentir forcé à arrêter leur traitement lorsque cela les met dans un mauvais état. Pour vous faire comprendre à quel point cela peut être sérieux, sachez que certains de nos patients ont envisagé de se suicider plutôt que de continuer à prendre leur traitement ! »[16]
De fait, la liste des effets indésirables est très longue. Selon le médicament que vous prenez, vous pouvez notamment subir : fatigue, maux de tête, hypotension brutale, nausées, troubles de la libido, troubles du sommeil, œdèmes, etc.
Et même si vous supportez parfaitement vos médicaments, vous devez savoir qu’ils peuvent dégrader votre santé à votre insu… et contribuer à vous fabriquer des maladies graves !
Certains médicaments vous donnent le cancer
Le Dr Michel de Lorgeril, spécialiste en cardiologie, a récemment tiré la sonnette d’alarme au sujet des liens entre ces médicaments anti-hypertension et le cancer [17] :
« Régulièrement, des auteurs très sérieux travaillant pour un département de Santé Publique d’un gouvernement d’un pays développé annoncent qu’ils observent plus de cancers chez des patients traités pour hypertension artérielle avec un médicament.
Une fois, ce sont les inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC), une autre fois les antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II (ARA- II) ou sartans, une autre fois encore les bloqueurs calciques.
Ces rapports sont immédiatement suivis de commentaires « outrés » de la part de nos habituels défenseurs des intérêts de l’industrie pharmaceutique … et puis, et puis, faute de consensus (évidemment !), le débat s’épuise, et on oublie, et les patients continuent de prendre leurs médicaments et les médecins de les prescrire, imperturbables, répondant aux questions de leurs patients par le traditionnel « c’est pas clair, surtout ne changez rien ! »
Et pourtant… la dernière étude en date est particulièrement inquiétante.
Des chercheurs ont découvert que les femmes prenant des « bloqueurs calciques » (BC) pendant plus de 10 ans ont 2,5 fois plus de chances d’avoir un cancer du sein, par rapport à celles qui ne prenaient pas de médicament, ou qui prenaient d’autres médicaments contre l’hypertension (bêta-bloquants ou diurétiques) [18].
Dans une autre étude publiée dans le Lancet Oncology en 2010, c’est une autre classe de médicaments (les ARA - sartans) qui a été associée à une hausse de 25 % du risque de cancer du poumon [19].
Comme par hasard, les trois types de médicaments impliqués dans cette hausse du cancer (IEC, ARA, BC) sont aussi les plus récents.
Ce sont ceux qui font gagner le plus d’argent à l’industrie pharmaceutique, mais aussi ceux pour lesquels on a le moins de recul sur leurs effets à long terme !
Chutes, DMLA, diabète, mort subite
Et comme si cela ne suffisait pas, le cancer n’est pas le seul effet grave que vous avez à craindre en prenant ces médicaments.
Un effet inévitable de tous les médicaments contre la tension (récents comme anciens) est d’augmenter votre risque de faire une mauvaise chute [20].
C’est logique : si votre tension est trop basse, vous avez plus de risque d’avoir des vertiges, des pertes d’équilibre… et de tomber… et on sait qu’une chute peut être dramatique pour une personne âgée, lorsqu’elle se casse une hanche ou le col du fémur.
Autre effet de long terme : certains bêta-bloquants augmentent de 71 % votre risque de développer une forme grave de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), qui peut vous rendre aveugle [21].
Plus inquiétant encore : les diurétiques [22] et les bêta-bloquants [23] pris au long cours sont associés à un risque plus élevé de diabète de type 2.
Et puis il y a les accidents mortels, très rares heureusement, mais que vous ne pouvez jamais exclure dès que vous interférez avec le fonctionnement naturel de l’organisme.
Par exemple, des statisticiens ont découvert un peu par hasard que si vous êtes sous ICE ou sous sartan (des médicaments contre l’hypertension) … et que vous avez le malheur de prendre en même temps un antibiotique aussi banal que l’amoxicilline, votre risque de mourir brutalement augmente de 54 % ! [24]
Et d’autres associations de médicaments sont sans doute aussi dangereuses, sans qu’on sache lesquelles !
Voilà des raisons qui devraient vous motiver à prendre le plus grand soin de votre tension, naturellement.
Ce que vous devez retenir… et comment vous pouvez m’aider
Excusez-moi d’avoir été un peu long, mais c’est un sujet tellement important !
Si vous m’avez suivi jusqu’ici, vous aurez retenu :
- qu’avoir une tension qui dépasse 12/8 doit être prise très au sérieux : c’est le signe que votre mode de vie est en train de dégrader l’état de votre organisme (vos artères, mais pas seulement) ;
- et qu’à partir d’un certain niveau (16/10 en moyenne), il peut être impératif de la faire baisser par des médicaments, surtout quand vous avez d’autres symptômes associés (maux de tête, problèmes aux yeux, aux reins ou au ventricule gauche).
Cela dit, éviter d’être obligé de prendre des médicaments doit être votre priorité numéro 1, car :
- Ils ne parviennent pas toujours à baisser votre tension – 20 % des patients continuent d’être hypertendus malgré leur traitement ;
- Il se pourrait que vous ne les tolériez pas du tout, auquel cas votre médecin vous les arrêtera immédiatement… et vous ne serez plus protégé (10 % des cas) ;
- Ils causent des effets secondaires si désagréables qu’ils conduisent près de la moitié des patients à les arrêter, contre l’avis de leur médecin, avec tous les risques que cela comporte ;
- Pris pendant des années, ils peuvent causer de graves problèmes de santé : cancer, chutes mortelles, diabète, maladies rénales, DMLA, etc.
- Même lorsqu’ils fonctionnent bien, ils ne vous protègent que très partiellement des risques graves que révèlent une tension trop élevée, car ils ne règlent pas la cause du problème (votre mode de vie).
- Et ils risquent à tout moment de faire baisser trop fortement votre tension, avec de graves risques pour votre santé, sachant qu’il est impossible de savoir avec certitude quel niveau de tension obtenu par des médicaments sera bon pour vous.
Voilà pourquoi il faut améliorer votre alimentation et faire davantage d’activité physique dès que votre tension commence à augmenter (sans parler de l’arrêt du tabac et de l’excès d’alcool, évidemment).
J’y reviendrai en détail dans une prochaine lettre, mais sachez que l’activité physique baisse au moins autant la tension qu’un médicament (sans compter ses effets favorables par ailleurs), et qu’un changement d’alimentation peut avoir le même effet que 2 médicaments cumulés.
Le seul problème, c’est que se lancer dans ces changements demande beaucoup de motivation.
Alors j’en appelle à vous pour m’aider à motiver notre belle communauté de lecteurs soucieux de leur santé : si vous avez réussi à abaisser votre tension sans médicament, pourriez-vous nous raconter votre histoire en détail, en commentaire de cet article ?
Montrez-nous que cela n’a rien d’exceptionnel ! Et dites-nous comment vous avez trouvé la force de changer !
Votre témoignage est crucial pour aider ceux qui hésitent encore à franchir le pas.
Je vous en remercie d’avance et vous souhaite une…
Bonne santé !
Xavier Bazin
Cette lettre vous a plu ? Réagissez ! Pour poster un commentaire, merci de vous rendre
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[1] Étude nationale nutrition santé, 2006 [2] Intersalt: an international study of electrolyte excretion and blood pressure. Results for 24-hour urinary sodium and potassium excretion. Intersalt Cooperative Research Group. BMJ 1988 Jul [3] Hypertension artérielle : une sur-tension qui abîme le cœur et les artères du cerveau, article paru dans Pourquoi docteur? Comprendre pour agir [4] Intersalt: an international study of electrolyte excretion and blood pressure. Results for 24-hour urinary sodium and potassium excretion. Intersalt Cooperative Research Group. BMJ 1988 Jul [5] Cardiovascular disease risk factors in Australian aborigines. O’Dea K. Clin Exp Pharmacol Physiol. 1991 Feb [6] Prehypertension and incidence of cardiovascular disease: a meta-analysis. Yuli Huang et al. BMC Medicine 2013 [7] Is blood pressure control for stroke prevention the correct goal? The lost opportunity of preventing hypertension. Howard G. et al. Stroke. 2015 Jun [8] D’autres scientifiques ont trouvé exactement le même phénomène dans une autre cohorte de patients : ceux qui avaient une « bonne » tension grâce aux médicaments avaient 2 fois plus de risque de subir un accident cardio-vasculaire que ceux qui avaient une « bonne » tension naturellement. In Can Antihypertensive Treatment Restore the Risk of Cardiovascular Disease to Ideal Levels?: The Coronary Artery Risk Development in Young Adults (CARDIA) Study and the Multi-Ethnic Study of Atherosclerosis (MESA). Liu K et al. J Am Heart Assoc. 2015 Sep [9] Impact of achieved blood pressures on mortality risk and end-stage renal disease among a large, diverse hypertension population. Sim JJ et al. J Am Coll Cardiol. 2014 Aug [10] Effects of Low Blood Pressure in Cognitively Impaired Elderly Patients Treated With Antihypertensive Drugs. Enrico Mossello et al. JAMA Intern Med. 2015 [11] Effect of antihypertensive treatment at different blood pressure levels in patients with diabetes mellitus: systematic review and meta-analyses. Mattias Brunström. BMJ 2016 [12] A Randomized Trial of Intensive versus Standard Blood-Pressure Control. The SPRINT Research Group. N Engl J Med 201 [13] Blood pressure lowering drugs reduce stroke and heart attack in elderly people with hypertension. Musini VM. Cochrane Database of Systematic Reviews [14] Common blood pressure medication may pose risk to older adults. UT Southwestern Medical Center. In ScienceDaily 2016 June [15] New approach to tackling uncontrolled high blood pressure shows significant results. Queen Mary, University of London. In ScienceDaily 2015 August [16] Blood pressure medications can lead to increased risk of stroke, study finds. Jim Bakken. University of Alabama at Birmingham. May 2015 [17] Les traitements de l’hypertension provoquent des cancers. Lorgeril (de) M. Article paru dans Cancer et hypertension artérielle. Aout 2013. [18] Long-Term Calcium-Channel Blocker Use for Hypertension Associated With Higher Breast Cancer Risk. Christopher I. Li. For the MEDIA. JAMA Network [19] Angiotensin-receptor blockade and risk of cancer: meta-analysis of randomised controlled trials. Dr HYPERLINK "javascript:void(0);" Ilke Sipahi. In the Lancet Oncology. 2010 June [20] Antihypertensive Medications and Serious Fall Injuries in a Nationally Representative Sample of Older Adults. Mary E. Tinetti. JAMA Intern Med. 2014 [21] Some high blood pressure drugs may be associated with increased risk of vision-threatening disease. AMERICAN ACADEMY OF OPHTHALMOLOGY. May 2014 [22] Une analyse de 22 essais cliniques incluant 143 000 participants a montré que ceux qui prenaient un diurétique avait un risque accru de diabète. Incident diabetes in clinical trials of antihypertensive drugs: a network meta-analysis. William J Elliott. The Lancet January 2007. Dans une autre étude, il a été montré que pour chaque perte de 0,5 milliequivalent par litre (Meq/L) réduction de potassium, le risque de diabète était augmenté de 45 %. Changes in serum potassium mediate thiazide-induced diabetes. Tariq Shafi. Hypertension. 2008 Dec [23] Cardioprotection with beta-blockers: myths, facts and Pascal’s wager. F. H. Messerli. Journal of Medecine. June 2009 [24] Co-trimoxazole and sudden death in patients receiving inhibitors of renin-angiotensin system: population based study. Michale Fralick. BMJ 2014. Si vous n'êtes pas déjà inscrit pour recevoir La Lettre Santé Corps Esprit, vous pouvez vous inscrire en cliquant sur ce lien. |
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